mercredi 5 mars 2014

L'Intervallo de Leonardo di Costanzo



Naples, une bâtisse désaffectée. Drôle d'endroit pour une rencontre : c'est là que deux adolescents vont vivre une journée particulière. Elle, jeune fille plutôt effrontée, a été emmenée là par un clan de la Camorra pour avoir désobéi aux consignes. Salvatore, plus introverti, vendeur ambulant, doit s'inventer geôlier pour rendre un petit service à ceux qui font la loi dans le quartier. Tous deux s'observent, se testent dans cet univers clos.
Di Costanzo, venu du documentaire, signe une première fiction juste et sensible, avec deux comédiens non professionnels épatants. Tout sonne vrai dans ce huis clos aux brèches inattendues. Le réalisateur unit habilement réalité sociale dure — manipulation et tension entretenue par la ­Camorra — et fuite dans l'imaginaire. Cette réclusion a valeur d'expérience initiatique : les protagonistes se cherchent, entre révolte et soumission.
Jacques Morice, Télérama

Trois extraits commentés par le réalisateur Leonardo di Costanzo sur le site de Télérama


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